Plus de dix ans après ses débuts en France, il est plus que temps de combler une lacune de SSF et de se (re)plonger dans l’histoire de XBlade. Ce premier article d’une série garantie 100% spoilers vous propose de revivre la rencontre entre Mana et Harumi et leurs premiers pas ensemble.
“Quand un garçon ordinaire rencontre une épée mystérieuse, l’histoire ne sera plus jamais la même…”
Tome 1
Chapitre 1
Un individu s’introduit au temple Nikkô Tôshôgû et y dérobe un sabre, qu’il appelle “le fourreau humain qui jamais ne s’éveille”.
Ailleurs au Japon, dans une salle d’arcade, un lycéen provoque son adversaire à un jeu de combat et déclenche une bagarre avec le groupe qui accompagnait ce dernier. Ce lycéen, c’est Harumi Morisaki, ou Haru comme le surnomment ses amis. Montrant une capacité étonnante à lire et esquiver les coups, il s’en donne à cœur joie.
Il n’en ressort cependant pas indemne, de même que son ami Kazunari Mitake, qui passait par là et s’est retrouvé, malgré lui, impliqué dans le combat. Dans un parc, tous les deux retrouvent Sanae Kaori, prévenue par Kazunari, pour panser leurs blessures. Les chamailleries illustrent une complicité de longue date entre les trois adolescents.
En route pour ramener Sanae qui s’est absentée de son travail, Kazunari et elle partagent le scooter de celui-ci. Longeant le mur qui les sépare d’un quartier de la ville en ruine, ils évoquent la catastrophe qui a ravagé Tokyo il y a quatre ans et bouleversé la vie de Harumi.
Ce jour-là, onze des vingt-trois arrondissements de la ville ont été détruits, comme s’ils avaient été heurtés par un objet tombé du ciel, entraînant la disparition de deux millions de personnes. À ce jour, la catastrophe reste officiellement inexpliquée. La zone touchée, située au centre de la ville, a été isolée. Interdite aux civils et constamment recouverte d’un épais nuage noir, elle a été appelée le treizième arrondissement de Tokyo.
Harumi est un rescapé de la catastrophe, extrait des décombres un mois après, une période dont il ne garde aucun souvenir. Ni ses parents, ni sa sœur ne furent retrouvés.
Après un contretemps mécanique, Haru rattrape ses deux amis sur sa mobylette. Dans sa précipitation, il ne voit pas la camionnette qui s’engage devant lui à une intersection. C’est l’accident.
Indemne, Harumi reprend ses esprits face à l’épave de sa bécane. Il constate qu’il est séparé de Kazunari et Sanae par le véhicule qui l’a percuté. Ce dernier s’est renversé en travers de la ruelle et bloque le passage. Le jeune homme a à peine le temps de se remettre de ses émotions qu’il voit surgir devant lui une moto et une jeep, dont sortent des hommes en tenue militaire, armés de fusils à lunettes, avec, à leur tête, le pilote de la moto, un homme en costume noir et lunettes noires, un pistolet à la main. Ces derniers font feu sur la camionnette, leurs tirs contournant Harumi qui y est adossé.
Après quelques secondes, un homme s’extrait de la camionnette. Armé d’un sabre, il est la cible des tireurs. Sous les yeux fascinés de Harumi, ce dernier fait un massacre parmi eux. S’adressant à l’adolescent, il lui demande de ramasser le katana situé à côté de lui, parmi d’autres affaires issues de l’épave de la camionnette, et de le lui apporter. Au moment où Haru prend l’arme en main, un autre homme apparaît, le menaçant avec son propre sabre qu’il s’apprête à dégainer.
De l’autre côté de la camionnette, Kazunari et Sanae s’inquiètent en entendant les coups de feu. Faute de réseau sur son téléphone portable, la jeune fille part à la recherche de secours.
De son côté, Haru réussit à parer le coup de son agresseur à l’aide du katana qu’il a ramassé. Il n’en est pas moins déconcerté par la vitesse de cet homme aux longs cheveux noirs et au visage marqué par une cicatrice. Pour la première fois, il n’arrive pas à lire les mouvements d’un adversaire. Menacé par une deuxième frappe, Haru échappe à un sort funeste grâce à l’intervention de l’homme sorti de la camionnette. En une passe d’armes, ce dernier réussit à abattre l’assaillant.
Les projections du sang de ce dernier provoquent un changement sur le sabre que Harumi tient lorsqu’elles atteignent la pierre située à l’extrémité de sa poignée. Lâchée par le lycéen en raison de la chaleur qu’elle se met à dégager, l’arme vient se planter dans le sol. Au grand étonnement de l’homme de la camionnette, une jeune fille apparaît alors, comme si elle sortait du katana. Abasourdi aux premières loges, Haru s’adresse à elle et lui demande son nom. Celle-ci dit s’appeler Mana et l’adolescent se présente en retour. Elle disparaît ensuite dans un éclat de lumière, suivi d’un nuage de fumée. La confusion qui s’ensuit permet à Harumi de récupérer le sabre et de rejoindre Kazunari, qui a escaladé la camionnette pour retrouver son ami.
Chapitre 2
Tous les deux s’éloignent des lieux en scooter. Arrivé chez Harumi, Kazunari a à peine le temps de lui demander des explications qu’il reçoit un appel de Sanae. Celle-ci est revenue sur place, où les secours et les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre, et lui demande de venir la récupérer.
Seul chez lui, Haru repense aux événements extraordinaires qu’il vient de vivre. Replongeant dans la frénésie de l’action, il fait une crise d’angoisse qui le ramène quatre ans en arrière, lors de la catastrophe qui a détruit le cœur de Tokyo. Il revit le moment où il a été séparé de sa sœur, puis se retrouve seul au milieu des ruines. Une main se pose alors sur son épaule. Se retournant, il fait face à Mana, la mystérieuse jeune fille qu’il a vu sortir du sabre. Lorsqu’il reprend connaissance, Harumi est toujours allongé sur son lit, l’arme à ses côtés.
Dans le treizième arrondissement de Tokyo, Fujimaru, l’homme de la camionnette, rejoint deux autres personnes de son groupe, dont Suô, qui semble être leur chef. Ensemble, ils évoquent la perte du sabre, qu’ils désignent comme étant l’un des sept fourreaux, le second sabre du Bouddha et le réceptacle de Mana. Après l’avoir dérobé au temple Nikkô Tôshôgû, ils ont bien l’intention de récupérer ce katana qui serait doté d’un pouvoir propre, et surtout de devancer leur ennemi, un autre groupe nommé Aoikikan, qui le convoite également.
Le lendemain matin, lorsque Haru se réveille, il a la surprise de partager son lit avec la jeune fille de la veille. D’une humeur massacrante, cette dernière est surtout affamée et exige un repas. Le garçon tente de la contenter avec ce qu’il a à sa disposition, mais il se rend compte que la jeune fille n’a pas le caractère de la princesse de conte de fées qu’il avait imaginée. Il décide de l’emmener manger à l’extérieur.
Haru demande de l’aide à ses amis Kazunari et Sanae, notamment cette dernière qui prête des vêtements à Mana. Au restaurant, il tente d’expliquer le peu qu’il sait de la situation, provoquant l’incrédulité. Difficile de croire à un katana qui se serait transformé en fille. Mana leur apprend qu’elle s’est endormie en l’an 2 de l’ère Keian (1649), soit il y a près de trois cent soixante ans. Après le repas, qui a comblé Mana autant qu’il a ruiné Harumi, tous les quatre se baladent en ville.
Lorsqu’elle écrase involontairement la glace qu’elle dégustait sur le blouson en cuir d’un homme, Mana provoque une altercation. C’est une nouvelle illustration de son caractère, mais également la découverte de ses talents en arts martiaux. Haru intervient pour l’arrêter lorsqu’elle s’apprête à retourner le couteau de son opposant contre lui. À l’approche de la police, l’adolescent prend la fuite avec Mana.
Tous les deux trouvent refuge dans un parc. Au cours d’une discussion, Mana apprend à Harumi qu’elle est humaine et qu’elle a, à sa demande, subi une technique interdite pour être transformée en katana. C’est à ce moment que surgissent deux voitures, dont sortent des hommes en noir comme celui que Haru a déjà croisé la veille. Ces derniers le rouent de coups, puis se présentent à Mana, qu’ils appellent princesse, en tant qu’héritiers des Tokugawa et indiquent qu’ils sont venus la chercher.
Mana accepte de les suivre, à condition qu’ils laissent Harumi tranquille. De son côté, le garçon n’entend pas être séparé d’elle. Se relevant, prêt à en découdre, il s’attaque aux hommes en noir et réussit à prendre le dessus. Sa hargne et sa combativité séduisent Mana. Acculé, le dernier homme en noir encore debout sort un pistolet et fait feu sur l’adolescent.
Chapitre 3
Haru réussit à voir la direction du tir et à l’esquiver. Pour sa contre-attaque, il sollicite Mana, espérant qu’elle se transforme en sabre, mais celle-ci n’en fait rien. Décontenancé, Haru reçoit un coup de l’homme en noir et se retrouve de nouveau menacé par son arme à feu. Cette fois, il s’en sort grâce à Mana qui dévie le bras du tireur. Cependant, les autres hommes en noir ont profité de ces quelques instants pour se remettre. De nouveau sur pied, ils sont prêts à faire feu.
Harumi et Mana échappent au danger en sautant par-dessus la balustrade qui donne sur la voie ferrée. Ils atterrissent sur le toit d’un train qui passait au même moment. Lorsque Harumi demande à Mana pourquoi elle ne s’est pas transformée en sabre, celle-ci est mal à l’aise et lui répond que ce n’est pas quelque chose qu’elle fait à la légère et pour n’importe qui.
De leur côté, les hommes en noir n’ont pas le temps de se lancer à la poursuite de Harumi et Mana. Ils se retrouvent face à Fujimaru, arrivé sur place à moto, qui fait un massacre parmi eux avec son sabre.
Devant le lycée où ils devaient tous se retrouver, Kazunari et Sanae s’inquiètent de ne pas voir arriver Mana et Haru. D’autant que ce dernier, qui a perdu son téléphone au moment de sa chute sur le train, ne répond pas à leurs appels. La jeune fille montre quelques signes de jalousie vis-à-vis de Mana et de la relation qu’elle l’imagine avoir avec Harumi.
À la nouvelle Assemblée Nationale, Monsieur Matsudaira, le chef de l’Aoikikan, apprend l’échec de son équipe d’intervention. Mana leur a de nouveau échappé et tous les hommes qu’elle comptait ont été tués par le groupe nommé Les sept fourreaux.
De retour chez lui, Harumi est délogé de sa chambre par Mana, qui y prend ses quartiers et lui laisse un oreiller et le salon pour dormir.
Tome 2
Chapitre 4
Le lendemain, la vie reprend presque comme si de rien n’était. Harumi retourne au lycée, tandis que Mana poursuit son apprentissage du monde moderne devant la télévision. Les secrets et l’absence d’un objectif clair créent cependant une tension et une frustration entre eux, notamment chez la jeune fille, qui s’inquiète du devenir d’une personne dont elle se refuse à parler. Alors que Haru quitte son domicile, un individu mystérieux l’observe de loin.
Au lycée, le garçon retrouve les ragots dont il fait l’objet à cause de ses tendances bagarreuses, mais aussi ses deux amis, Kazunari et Sanae. Celle-ci a attrapé froid la veille lorsque Harumi les avait fait attendre, en vain, devant leur établissement.
À la demande de ce dernier, Kazunari et lui profitent de la pause déjeuner pour faire une passe d’arme au kendo, dont ils sont tous les deux pratiquants. Si le premier l’est de manière active, le second s’en est éloigné depuis des années. Haru a un regain d’intérêt pour ce sport après les combats dont il a été témoin il y a quelques jours.
Pour Kazunari, les personnes impliquées pourraient avoir utilisé des techniques de kenjutsu, la discipline qui précédait le kendo et dont le dojo de son grand-père descend.
Après les cours, alors Kazunari raccompagne Sanae en scooter, Harumi rentre à pied. C’est l’occasion pour lui de repenser aux derniers événements, et tout particulièrement à son impuissance face à eux. Perdu dans ses pensées, il est surpris par une jeune fille blonde aux cheveux courts qui lui rentre dedans. Apeurée, celle-ci est poursuivie par un chien, attiré par le chaton qu’elle tient contre elle et qu’elle cherche à protéger. Après que Harumi a fait fuir l’animal, il se rend compte que la jeune fille le connaît, puisqu’elle prononce son nom. Le garçon subit alors l’attaque surprise de l’homme qui le surveillait le matin même.
Mis au sol, Harumi apprend que les hommes en noir qui étaient venus chercher Mana appartiennent à l’Aoikikan et que son agresseur du jour, lui, appartient à un autre groupe. Ce dernier exige que l’adolescent le suive. À ce moment, et à la grande joie de la jeune fille blonde, Fujimaru surgit derrière l’individu.
Chapitre 5
Tandis que la fille se précipite dans ses bras, Fujimaru révèle l’identité du nouvel agresseur de Haru. Il s’agit de Dôgane, qui appartient au même groupe que lui et était au volant de la camionnette qui l’avait percuté. Harumi apprend ainsi l’existence des Sept fourreaux, qui obéiraient aux dirigeants de Yamata. Il découvre surtout, en même temps que Dôgane, que Fujimaru joue un double jeu. En effet, ce dernier avait caché à ses compagnons l’existence et l’identité de celui qui était entré en possession de Mana. Il lui est même venu en aide, à son insu, la veille contre l’Aoikikan.
Convoitant la place de Fujimaru au sein des Sept fourreaux, Dôgane décide de le dénoncer et de leur ramener Harumi et Mana. Mais le complice inattendu de l’adolescent ne l’entend pas de cette oreille. Il accepte de l’aider une nouvelle fois, en le pressant cependant de devenir plus fort. Harumi découvre alors que la jeune fille blonde est un fourreau humain et il assiste à sa transformation en sabre. Grâce à elle, Fujimaru abat Dôgane.
Avant de partir, il indique à Harumi qu’il lui laisse Mana pour le moment et lui confie de nouvelles informations : les Sept fourreaux sont liés à la catastrophe qui a frappé Tokyo, l’Aoikikan est une organisation gouvernementale et l’adolescent lui-même, notamment par le fait qu’il ait réussi à réveiller Mana, pourrait ne pas être étranger à tout cela.
Déboussolé par ces révélations, Harumi est accueilli chez lui par Mana, qui lui raconte les folles aventures qu’elle a vécues devant la télévision.
Quelques jours plus tard, après un nouveau cauchemar le ramenant au moment de la disparition de sa sœur, Harumi constate que Mana est décidée à suivre son propre chemin. Elle en sait assez sur le monde pour se débrouiller sans lui. Mais le garçon s’accroche. Ayant emprunté la moto de Kazunari, il accepte de la conduire là où elle sent qu’elle pourrait trouver des réponses aux questions qu’elle se pose : dans le treizième arrondissement de Tokyo.
Chapitre 6
Arrivés à proximité du treizième arrondissement, Harumi et Mana cherchent un moyen d’y pénétrer. Le garçon ressent un vertige en se rapprochant des lieux où il a perdu sa famille. Reprenant ses esprits, et devant la volonté de Mana de continuer seule, il affirme sa détermination. Pour lui, c’est le moment de faire face à son passé et de se débarrasser des cauchemars qui le tourmentent.
Les hommes de l’Aoikikan font alors leur apparition, immédiatement rejoints par deux de leurs ennemis, les Sept fourreaux. Le premier, Monsieur Utsubushi, a l’allure d’un employé de bureau, avec son costume et ses lunettes. Accompagné de son fourreau humain, une femme qui se transforme en jumonji yari, une lance surmontée d’une lame en forme de croix, il déclenche immédiatement les hostilités et fait un massacre parmi les hommes en noir, démunis face à sa dextérité.
Utsubushi est accompagné de Nibi, un homme au visage partiellement recouvert de bandages et armé d’un katana.
Au milieu de ce déluge de violence, Harumi fait une crise de panique et, bien qu’éveillé, subit des visions semblables à celles qui hantent régulièrement ses nuits. Il se voit tomber de ruines, rattrapé par une main immense avec un œil dans la paume, puis se retrouve face à un mystérieux homme aux longs cheveux noirs. Dans la réalité, il est prostré aux pieds de Mana, mais un sourire se dessine sur ses lèvres.
Chapitre 7
Alors que les Sept fourreaux continuent à décimer les rangs de l’Aoikikan, Harumi se redresse, mais il ne semble plus être lui-même. Il réussit à provoquer la transformation de Mana en katana.
Assistant à la scène par téléphone interposé, Monsieur Matsudaira parle de “fourreau humain original”. Débarrassés des hommes en noir, Nibi et Utsubushi s’étonnent de la transformation de Mana. En effet, pour eux, un fourreau humain n’est destiné qu’à une seule et unique personne, la seule pour laquelle il peut se changer.
Monsieur Utsubushi décide d’affronter Harumi. Cependant, la seule attaque qu’il a l’occasion de faire est parée sans difficulté par l’adolescent. La contre-attaque est immédiate et lui est fatale, puisque Harumi le tranche verticalement en deux à l’aide de son katana.
Chapitre 8
La mort d’Utsubushi entraîne également celle de son fourreau humain, matérialisée par la fracture de la gemme située à la base de la pointe de la lance.
Observant toujours la situation sur son téléphone, Matsudaira confirme que le fourreau humain est intimement lié à un seul utilisateur, seul capable de provoquer sa transformation et de le manier, et que la mort de ce dernier lui est également fatale. Il s’interroge donc sur les utilisateurs de Mana, l’initial qui serait, comme elle, toujours de ce monde après trois cents ans, mais également Harumi, qui ne devrait pas pouvoir se servir d’elle.
Éclatant de rire, Harumi, ou plutôt l’entité qui a pris le contrôle de son corps, jubile après sa victoire et la mort d’Utsubushi. L’adolescent, lui, vit les événements en spectateur, aux premières loges depuis l’intérieur de lui-même. Un dialogue s’engage même entre lui, horrifié d’avoir pris une vie, et celui qui se meut à sa place, lui répondant qu’il s’agissait d’un duel et qu’il n’a pas à culpabiliser.
Un second combat commence lorsque Nibi prend la suite d’Utsubushi. Esquivant tous les coups sans riposter, l’entité qui a pris possession du corps de Harumi s’amuse et fait durer le plaisir, au point d’agacer Mana et de subir ses remontrances. Toujours témoin impuissant, l’adolescent constate qu’un dialogue intérieur est possible entre le fourreau humain transformé et son utilisateur.
Lorsqu’il se décide enfin à attaquer, “Harumi” ne fait qu’une bouchée de son adversaire, qui subit le même sort que son prédécesseur.
Tome 3
Chapitre 9
Le combat terminé, Harumi récupère le contrôle de son corps au milieu d’un bain de sang. Il est horrifié par les victimes que sa main a faites à son insu. De son côté, Mana a repris forme humaine, folle de joie. Elle interroge Harumi sur un certain Kûshirô, lui demandant où il se trouve et comment il se porte. Voyant l’adolescent déboussolé, voire tétanisé, elle essaie de le calmer et lui raconte.
En l’an 2 de l’ère Keian (1649), Kûshirô était un agent du gouvernement, chargé de missions relatives à la face occulte du Japon. Mana était son sabre. Tous les deux avaient été envoyés dans les régions du nord, où l’île nommée Yamata avait fait son apparition, pour y récupérer le miroir sacré Tsukuyomi. Située entre deux dimensions, Yamata se matérialise parfois dans notre monde, lorsqu’elle est invoquée, et c’était le cas à cette époque.
Hélas, la mission de Mana et Kûshirô se solda par un échec. Pliant sous les assauts incessants des créatures de Yamata, Kûshirô choisit de sauver Mana en la jetant à la mer sous sa forme de katana. Elle resta ensuite endormie pendant plus de trois cents ans.
D’une façon ou d’une autre, Kûshirô a survécu à son séjour sur Yamata, puisque Mana elle-même est toujours en vie. C’est lui dont elle s’inquiétait depuis son réveil dans le monde moderne.
Mana est persuadée que, si Harumi a pu se servir d’elle en tant que sabre, c’est parce que Kûshirô est en lui. Serait-il la présence qu’il a aperçue au fond de lui, avec qui il a dialogué et qui l’a momentanément privé du contrôle de ses mouvements ? L’adolescent peine à retrouver son calme face à ces révélations et à l’idée de partager son corps avec un autre.
Chapitre 10
Au sommet de Babel, une tour située dans le treizième arrondissement, les Sept fourreaux discutent des derniers événements. Par l’intermédiaire d’Ichimokuren, l’agence de renseignement de Yamata, Suô a appris qu’un certain garçon avait pu utiliser Mana et tuer deux des leurs. Sentant que Fujimaru lui cache quelque chose, il décide de l’interroger.
Chez Harumi, Mana est pleine d’entrain et aux petits soins pour le garçon. Lui reste d’humeur morose, toujours choqué par les deux personnes tuées de sa main. Il rejette les égards de la jeune fille, persuadé que c’est Kûshirô, et non lui, qui en est l’objet. Il prétexte d’aller en cours pour s’éloigner de Mana.
Sa destination est en fait la salle d’arcade, où il profite d’une machine à coups de poing pour extérioriser sa colère d’avoir été dépossédé de son corps. Après quelques frappes, Harumi est interpellé par un individu de grande taille, vêtu d’un grand manteau noir, le visage dissimulé par sa capuche.
Ce dernier s’appelle Sakura et fait partie des Sept fourreaux. Avec Saki, une fille qu’il transforme en un katana à la lame démesurée, il vient se mesurer à celui qui a vaincu Nibi et Utsubushi.
En l’absence de Mana et face aux réticences de Harumi, Sakura commence à menacer les passants qui se sont agglutinés autour de leur face à face. Se sentant changé, notamment dans sa capacité à lire les mouvements jusqu’ici indiscernables de ses adversaires extraordinaires, l’adolescent hésite à répondre au défi.
Cependant, une autre personne intervient avant qu’il n’ait pu se décider. Il s’agit d’une fille blonde équipée d’une arme pour le moins étonnante. Entre la fourche et l’attrape-coquin, elle semble destinée à briser les lames qu’elle piège entre ses deux pointes. Le katana de Sakura en fait immédiatement les frais.
La mystérieuse combattante se présente ensuite à Harumi. Elle s’appelle Chris Kusakado, et fait partie de l’organisation secrète des Croisés d’Angleterre. Elle lui demande de l’accompagner au siège de l’Aoikikan.
Chapitre 11
Laissant Sakura désemparé face à la destruction de Saki, Harumi se voit contraint de suivre Chris. Répondant à sa question, cette dernière lui indique que son briseur de lames détruit de manière irrémédiable les fourreaux humains. Cela signifie donc la mort pour celles qui se retrouveraient prises entre ses lames.
Arrivé sur le site de la Diète, le siège du parlement japonais, Harumi fait face à Monsieur Matsudaira, le chef de l’Aoikikan. Il est sous bonne garde, entouré de Chris et de deux hommes en noir. Son interlocuteur lui apprend que cette dernière, dont l’organisation britannique est associée à l’Aoikikan, est désormais son garde du corps. Mais plus que de sa protection, elle est surtout chargée de sa surveillance, ce qui inclut aussi le fait de l’éliminer si elle considère qu’il est une menace.
De son côté, Harumi est surtout venu pour obtenir des réponses. Matsudaira lui parle alors de la catastrophe qui a frappé le cœur de Tokyo il y a quatre ans et le force à se souvenir, lui, le rescapé. Découvrant une photographie de ce qui est tombé du ciel à cette époque, Haru apprend de la bouche du chef de l’Aoikikan que l’objet en question est Yamata, la cinquième île principale du Japon et l’ancien siège du gouvernement japonais.
Suite à sa disparition, cette île est devenue l’objet d’une lutte entre deux groupes, chacun ambitionnant d’en avoir le contrôle et de s’en servir pour diriger le pays. Le premier est la dernière famille survivante de Yamata, dont le but est de la faire réapparaître et de faire respecter son droit à la gouverner. Les Sept fourreaux sont leur bras armé. Le second groupe est le gouvernement japonais, représenté par l’Aoikikan, dont l’objectif est de conserver le pouvoir en maintenant Yamata en dehors de notre dimension, quitte à utiliser les pouvoirs de l’île quand c’est nécessaire.
Il y a quatre ans, la dernière famille de Yamata a cherché à provoquer le retour de l’île. Pour cela, ses membres avaient besoin de trois objets mythiques : le miroir sacré Tsukuyomi, l’orbe Amaterasu et l’épée magique Susanoo. Les deux derniers ont servi à créer les fourreaux humains. Pour reconstituer ces deux objets, le groupe de Yamata avait monté un plan pour rassembler tous les fourreaux humains, les faire s’affronter et se servir des deux vainqueurs.
Mais cela ne s’est pas passé comme prévu, en raison de la survie de trois couples de fourreaux humains et d’utilisateurs, mais aussi de l’absence de Mana, endormie à cette époque. Au lieu de revenir dans la baie de Tokyo, Yamata est apparue au-dessus de la ville elle-même, provoquant sa destruction. Face à ces révélations, Harumi revit la perte de ses parents, puis de sa sœur Aki.
À la sortie du lycée, Sanae peste contre la nouvelle absence de Harumi. Puisqu’il ne répond pas au téléphone, elle et Kazunari se mettent en route pour son domicile. Sur le trajet, le second croise une jeune fille en qui il croit reconnaître Aki, la petite sœur de Harumi.
Chapitre 12
Le lendemain, Harumi est de retour au lycée. Sanae demande à Kazunari de ne pas parler avec lui d’Aki, d’autant que leurs recherches n’ont pas permis de retrouver la fille qui lui ressemblait.
À son arrivée, leur professeur présente une nouvelle élève à sa classe. Mais Haru la connaît déjà, puisqu’il s’agit de Chris Kusakado. Celle-ci est immédiatement populaire, autant chez les garçons que chez les filles, ce qui crée un certain agacement chez Sanae. Également irrité par sa présence, Harumi lui fait comprendre qu’il souhaite lui parler en tête à tête.
Sur le toit du bâtiment, il lui demande ce qu’elle fait ici et qui protège Mana pendant ce temps. Chris lui répond qu’elle s’est inscrite à son lycée pour pouvoir rester à ses côtés et que des employés de l’Aoikikan surveillent secrètement Mana. Lorsqu’elle l’interroge sur les quelques jours qui séparent la perte de sa famille de son sauvetage, Haru a de nouveau l’image d’une main avec un œil dans la paume qui lui apparaît. Pour elle, c’est dans cette période que se trouve l’explication du lien qui l’unit à Kûshirô.
Pour se débarrasser de la surveillance rapprochée de Chris, Harumi lui propose un duel. S’il réussit à la vaincre, cela signifiera que sa présence n’est pas utile. La jeune fille accepte le défi, qui lui permettra d’évaluer les capacités du lycéen.
Tous les deux se retrouvent donc dans la salle de sport. Armés d’un shinai, mais sans armure, ils sont prêts à en découdre au kendo. Harumi part avec un désavantage, puisque Chris descend d’une famille ayant donné son nom, Kusakado, à une école de kendo. Au sein de celle-ci, les combattants s’entraînent justement sans protection. Malgré tout, le garçon aborde ce combat avec la confiance qu’il a acquise depuis qu’il a réussi à lire les mouvements de Sakura.
Cependant, les choses ne se passent pas comme il l’espérait. Impuissant face à Chris, il se fait battre à plate couture. Piqué au vif, autant par la défaite que par le mépris de son adversaire devant sa faiblesse, Harumi se rend compte qu’il s’est trop reposé sur des facultés qui étaient celles de Kûshirô. Il se fait la promesse de devenir fort pour mériter d’être l’utilisateur de Mana.
Chapitre 13
Harumi se rend chez Kazunari, au dojo Mitake. Il est accueilli de manière musclée par Tomonari Mitake, le grand-père de ce dernier. Autour d’un thé et des pâtisseries qu’il a apportées, Haru lui demande de lui enseigner les techniques de l’ancienne école de kendo. Kazunari appuie sa demande avec enthousiasme, impatient de pouvoir de nouveau se mesurer à son ami.
Tomonori semble réticent à entraîner lui-même Harumi, mais cela ne sera peut-être pas le cas de son invité, Seiichi Kudô, qui séjourne actuellement chez les Mitake et fait son apparition à ce moment. Disciple d’un de ses anciens amis, ce dernier s’est retiré des compétitions officielles pour étudier les anciennes techniques à travers le pays. C’est la raison de sa présence au dojo. Dès ses premiers mouvements, Harumi décèle chez Seiichi quelque chose de proche des Sept fourreaux qu’il a pu voir à l’œuvre.
Seiichi accepte la demande du grand-père de Kazunari et devient l’entraîneur de Harumi. En guise de première leçon, et en réponse à la détermination de son nouvel élève, il lui présente la garde de la libellule et le Jigenryû, une technique traditionnelle que Haru reconnaît comme étant celle que Kûshirô avait utilisée pour vaincre Utsubushi et Nibi. L’école qui en est à l’origine a pour mot d’ordre de mettre toute sa volonté dans son sabre pour frapper vite et fort et pour vaincre son adversaire.
Dès sa première tentative, Harumi montre une certaine aisance, qui impressionne Seiichi et Tomonari. En marchant dans les pas de Kûshirô, il reprend confiance en lui et sa relation avec l’ancien compagnon de Mana s’apaise. Le surveillant d’un peu plus loin, Chris apprécie la combativité retrouvée du lycéen. Spectateur de la scène, Kazunari ressent une certaine frustration à voir son ami évoluer ainsi, indépendamment de lui.
Le soir venu, lorsqu’il retrouve Mana chez lui, Harumi a de nouveau le moral et se montre plus chaleureux avec elle.
Tome 4
Chapitre 14
Harumi continue de s’entraîner sous la houlette de Seiichi. Lors d’une séance à laquelle assistent Sanae, Tomonari et Chris, les deux derniers témoignent des progrès qu’il a déjà accomplis, mais surtout de ceux qu’il lui reste à faire. Kazunari, lui, se tient à l’écart, l’humeur sombre, à l’intérieur du dojo. Baignant tous les deux dans l’univers du kendo, le grand-père de Kusakado est en fait une vieille connaissance de celui de Mitake, ce qui explique la présence de celle-ci.
Dans le treizième arrondissement, Suô, le chef des Sept fourreaux, rend des comptes à son supérieur, qui serait le dirigeant de Yamata. Il lui apprend la fuite de Fujimaru, qui avait été fait prisonnier.
Sur le chemin du retour, alors qu’il est accompagné de Sanae et Chris, Haru reçoit un appel téléphonique de Mana. Celle-ci, qui n’est pas censée avoir de téléphone, lui demande de la rejoindre au café Camelot, situé devant la gare. Abandonnant les deux jeunes femmes, Harumi accourt sur place. Il y retrouve Mana, attablée devant une copieuse coupe de glace.
Elle lui explique qu’elle s’est égarée au cours d’une sortie pour faire quelques courses et a pu contacter Harumi grâce à l’aide d’un jeune homme à lunettes. Ce dernier indique s’appeler Shirô Masuda et tenir un cabinet de voyance. Il propose donc à Haru de lire son avenir dans les cartes de tarot. Entre le fou, le tour, le pendu, la mort et le diable, le tirage n’est pas de bon augure pour le garçon, qui décide d’interrompre la séance de divination.
Shirô sort alors une carte représentant un œil dans la paume d’une main. Harumi l’associe immédiatement à l’une de ses visions récurrentes. Mana, elle, évoque le nom de Jin, le forgeron hérétique, celui qui l’a transformée en fourreau humain. Shirô confirme les propos de la jeune fille. Il va même plus loin. Pour lui, Jin, ou Jean Estark de son vrai nom, aussi surnommé l’alchimiste fou, est également une connaissance de Harumi.
Sentant une menace émaner de leur interlocuteur, le lycéen se place devant Mana pour la protéger. À ce moment, Chris intervient et tranche le bras de Shirô. Elle l’appelle Tokisada, puis Shirô Amakusa, et en parle comme d’un traître. Ce dernier, se servant de ses cartes de tarot comme d’une arme matérialisant sa force psychique, utilise celle de la grande prêtresse pour repousser Kusakado.
Interrompu dans son dialogue avec Harumi, il indique vouloir en rester là pour aujourd’hui. Avant de partir, il se présente dans les formes. Son nom complet est Shirô Masuda Tokisada et il est l’actuel dirigeant de Yamata. Il est celui à qui Suô rendait des comptes plus tôt. Lorsqu’il disparaît, Shirô laisse derrière lui la carte du magicien et une énigme : lui et Harumi seraient presque des frères.
Chapitre 15
Haru et Mana, accompagnés de Chris qui assure leur protection, sont en ville pour acheter une cocotte-minute. En chemin, Harumi demande à son garde du corps si Shirô Masuda, qu’elle a appelé Amakusa, ne serait pas celui qui a dirigé l’insurrection des chrétiens à Shimabara en 1637. Chris acquiesce, mais indique que, contrairement à Mana, celui-ci n’a presque plus rien d’un humain. Harumi l’interroge également sur les paroles de ce dernier, qui indiquait qu’ils pourraient être frères, ainsi que sur Jin. Chris ne répond pas, d’autant que Mana interrompt leur conversation pour manifester son agacement vis-à-vis de la présence de la jeune femme.
Soudain, alors que la discussion tourne à la chamaillerie autour des penchants respectifs de Harumi et Kûshirô en matière de femme, Fujimaru apparaît devant le petit groupe. Blessé, le katana à la main, il tombe de l’escalier d’une passerelle et atterrit à leurs pieds. Le puissant guerrier repousse Haru, qui cherchait à lui venir en aide. Chris intervient également pour écarter l’adolescent. Apparaît alors le responsable des blessures de Fujimaru, Sôji, un jeune homme blond au regard de psychopathe. Membre des Sept fourreaux, il descend les marches, lui aussi armé d’un sabre.
Pendant que les deux hommes se battent, Chris demande à Harumi de s’en aller. Mais celui-ci ne l’écoute pas. Quand Sôji prend le dessus et s’apprête à infliger une blessure fatale à son adversaire, l’adolescent s’interpose, obligeant Chris à intervenir pour le protéger. Sôji réussit à éviter le piège du briseur de lames de cette dernière et semble prêt à l’affronter. Mais les cris d’une passante le poussent à se retirer. Ayant repris sa forme humaine, Kaname, le fourreau humain de Fujimaru, supplie Harumi et ses compagnons de lui venir en aide.
Fujimaru est conduit à l’hôpital. Pendant que les médecins sont à son chevet, Harumi, Mana, Chris et Kaname patientent dans la salle d’attente. Pour s’être exposé en danger, le garçon se fait réprimander par Mana et Kusakado. D’autant que son intervention a obligé l’Aoikikan à prendre en charge l’affaire et à mettre l’hôpital sous protection.
Lorsqu’un médecin vient à la rencontre de Harumi, les nouvelles sont bonnes. Fujimaru est hors de danger et demande à lui parler en tête à tête. Une fois le lycéen dans sa chambre, celui-ci lui indique que, suite à une divergence, les Sept fourreaux et lui sont désormais ennemis. Interrogé sur les raisons pour lesquelles il l’a aidé, Harumi révèle qu’il a agi ainsi pour lui rendre la pareille, mais aussi parce qu’il le considère comme un modèle. Enfin, Fujimaru lui parle de la force de Sôji, qu’il considère personnellement comme un génie.
Au même moment, une jeune fille au sourire machiavélique agresse une infirmière de l’hôpital pour prendre sa place.
Chapitre 16
Pour éviter tout risque vis-à-vis d’un membre, même dissident, des Sept fourreaux, Chris informe Harumi qu’elle doit s’absenter pour éloigner Kaname de Fujimaru. Lors de sa conversation avec le lycéen, ce dernier avoue toute son inquiétude et tout son attachement pour son fourreau humain, dont il est proche depuis l’enfance. Haru le questionne ensuite sur Jin. Ne l’ayant jamais rencontré, Fujimaru n’en sait pas beaucoup à son sujet. Il lui révèle cependant que la cérémonie de transformation en fourreau humain n’a pas été inventée par Jin, mais qu’il s’agit d’une technique découverte sur Yamata et que les objets divins ne sont pas toujours nécessaires à sa réalisation.
À ce moment, la fausse infirmière fait irruption avec son chariot dans la chambre de Fujimaru. L’ancien agent des Sept fourreaux la reconnaît immédiatement. Il s’agit de Shinozuka, le fourreau humain de Sôji, qui surgit depuis le chariot où il se dissimulait. Quand Shinozuka se transforme en sabre, Harumi décide de se battre pour protéger Fujimaru. Invoquant l’aide de Kûshirô, il appelle Mana, qui se transporte vers la chambre et se transforme en sabre. Cependant, contrairement à la première fois, Harumi reste maître de lui-même. Il ne pourra pas profiter des talents de Kûshirô pour se sortir de ce mauvais pas.
Les débuts ne sont pas encourageants pour Harumi et Mana, puisque, en adoptant la garde de la libellule, le garçon plante son sabre dans le plafond. Cela ne l’empêche pas de lancer une première attaque. Sôji l’évite, le laissant détruire la cloison qui se trouvait face à lui. Lorsque Haru se retourne, il voit son adversaire debout sur le lit de Fujimaru, prêt à le transpercer. S’ensuit une passe d’armes, visant à écarter le danger de Fujimaru, et dont il se sort grâce à ses réflexes et à sa lecture des mouvements de Sôji.
Chapitre 17
Après ce premier échange de coups, Fujimaru comprend que Sôji ne se bat pas de toutes ses forces, probablement parce qu’il a reçu l’ordre d’épargner Harumi.
Adoptant de nouveau la garde de la libellule et se préparant à frapper, Harumi reçoit une attaque qu’il ne réussit pas à distinguer. Il n’est toutefois blessé que légèrement. Toujours en position, il attaque enfin lorsqu’il voit devant lui la silhouette de Kûshirô, dont il calque les mouvements. Sôji réussit à éviter cette nouvelle frappe qui abat une autre cloison de la chambre.
Peu satisfait de son attaque, Haru recommence en espérant s’approcher de la technique originelle de Kûshirô. Cette fois, son attaque fait mouche, parée à grand peine par Sôji. Sous la force déployée par Harumi, le sabre de son adversaire reprend forme humaine.
Alertés par le grabuge, les hommes de l’Aoikikan interviennent à ce moment. Forcé de se replier, Sôji se sert de l’un d’eux comme bouclier et réussit à s’enfuir.
Le combat terminé, Harumi se remet de ses émotions. Redevenue humaine, Mana semble en colère contre lui. Elle le gifle et se met à pleurer, soulagée qu’ils se soient tous les deux sortis de cet affrontement difficile, leur premier sans l’aide de Kûshirô.
Tome 5
Chapitre 18
Par un temps pluvieux, une lycéenne découvre Sakura, le membre des Sept fourreaux vaincu et privé de son fourreau humain par Chris, étendu sur un mont d’ordures. Elle s’inquiète pour cet homme apathique et lui offre la protection de son parapluie.
De leur côté, Harumi et Mana ont repris leur quotidien, deux jours après le combat survenu à l’hôpital. Cependant, la seconde, tiraillée entre son ancien et son nouveau compagnon, avec lequel elle s’est transformée et a pu s’harmoniser, se montre distante.
Au lycée, Harumi demande des nouvelles de Fujimaru à Chris. Celui-ci est pratiquement remis des blessures que lui avait infligées Sôji. Le lycéen interroge ensuite sa protectrice sur la façon dont les Sept fourreaux accèdent au treizième arrondissement, où se situe leur base. Il n’obtient pas de réponse satisfaisante, si ce n’est le fait que l’Aoikikan n’est pas en mesure de tout contrôler. Clarifiant le fond de sa pensée, Haru annonce à Chris sa volonté d’aller lui-même dans le secteur interdit, où se trouveraient des réponses à ses questions. Mais l’organisation gouvernementale et elle ne l’estiment pas encore prêt et ne veulent pas lui faire courir le moindre risque.
Quand Sanae vient à la rencontre de Harumi, Chris en profite pour s’éclipser discrètement. Dans les couloirs du lycée, elle n’échappe cependant pas au regard de Shinozuka, le fourreau humain de Sôji, déguisée en lycéenne. Cette dernière s’est infiltrée pour pouvoir prendre sa revanche sur le lycéen qui les a mis, elle et son utilisateur, en déroute.
Sanae est accompagnée de Misuzu Suzuhara. Les deux déléguées de classe viennent informer Harumi qu’il fait partie, avec Kazunari, de l’équipe pour la prochaine rencontre de baseball. Le lycéen n’est pas enthousiaste, mais il se laisse amadouer par l’entêtement de Misuzu à le voir participer aux activités de la classe. Cette dernière le traîne sur le terrain de baseball pour qu’il participe à l’entraînement avec les autres joueurs de l’équipe.
Harumi y retrouve Kazunari, qui l’invite à prendre la batte pour renvoyer ses lancers. Le premier ne fait preuve d’aucun entrain, tandis que le second est poussé par ses admiratrices. Ces dernières vantent autant son physique de beau garçon que ses résultats scolaires et sportifs et l’aura de sa famille, propriétaire d’un hôpital réputé. Shinozuka, bientôt rejointe par Sôji, assiste également à l’entraînement.
Piqué au vif par les commentaires des spectateurs, Haru se prend au jeu. En faisant le parallèle entre la lecture de la trajectoire de la balle et celle de la lame de Sôji lors de son dernier combat, il en profite également pour donner un autre sens à cet exercice. À la deuxième tentative, il réussit à renvoyer le lancer de Kazunari. Après ce succès, Harumi commence à s’enthousiasmer pour la rencontre à venir.
À la fin de la journée, Sanae et Misuzu se séparent devant le lycée. La seconde rejoint Sakura, prostré parmi les gravats d’un chantier, et lui offre à manger.
Chapitre 19
Au dojo Mitake, Harumi continue de s’exercer avec Seiichi. Même si son maître ne manque pas de lui remettre les pieds sur terre pour éviter tout excès de confiance, Tomonari et lui ressentent un changement chez le lycéen depuis qu’il a affronté Sôji. À la maison, la relation de Haru avec Mana se réchauffe peu à peu. Il parle avec elle de ses journées, et notamment de ses progrès au kendo et du match de baseball à venir. Au lycée, il continue de s’entraîner avec Kazunari et les autres joueurs de l’équipe, cherchant non sans mal à renvoyer les balles de son ami.
Derrière le grillage qui entoure le lycée, Sakura observe de loin Misuzu. Lorsqu’il aperçoit Chris, il reconnaît celle qui a pris la vie de Saki, son fourreau humain. Cette vision le rend fou de rage. C’est à ce moment que deux mystérieuses personnes viennent à sa rencontre. La première est la jeune fille ressemblant à Aki que Kazunari avait croisée en ville, tandis que le second se dissimule sous la capuche de son épais manteau noir. S’adressant à Sakura par télépathie, ce dernier lui propose un sabre et tend sa main, dans la paume de laquelle se trouve un œil.
Au fil des entraînements, Haru gagne en popularité auprès des autres élèves, jusqu’ici effrayés par celui qu’ils pensaient être un mauvais garçon. Lorsque Mana vient lui rendre visite au lycée, un pique-nique s’organise à l’initiative de Misuzu. Réunissant les joueurs de l’équipe de baseball, ainsi que Sanae et Chris, le repas fait le régal de Mana et Harumi. Cette dernière sympathise avec Misuzu et ressort ravie de sa journée.
Sur le chemin du retour, Misuzu croise Sakura, qui l’attendait et lui demande de venir avec lui.
Chapitre 20
À la veille du match de baseball, Sanae est en ville pour s’occuper des derniers préparatifs. Abandonnée par Kazunari, pris par le club de kendo, par Harumi, occupé par son entraînement avec Seiichi, mais aussi par Misuzu, absente depuis trois jours pour un rhume, elle croit voir cette dernière en compagnie d’un homme. Bien qu’elle ne réussisse pas à confirmer son impression, Sanae a effectivement croisé Misuzu et Sakura, qui sont devenus intimes.
Au dojo Mitake, Haru entame une nouvelle phase de son entraînement. Il passe désormais au maniement d’un vrai katana. Il est surpris par la faible longueur de l’arme, surtout lorsqu’il se remémore la lame démesurée que maniait Sakura. Le soir venu, il retrouve Mana en pleine préparation d’un pique-nique à l’occasion du tournoi du lendemain.
Le jour du tournoi, Sôji et Shinozuka, toujours infiltrés au lycée, aperçoivent Sakura. De son côté, Sanae constate que Misuzu est toujours absente.
Dans les couloirs, au moment où Harumi, Mana, Kazunari et Sanae croisent Chris, cette dernière est blessée par la lame d’un katana. Détruisant la cloison d’une salle de classe, Sakura fait son apparition, le sabre qui a frappé Kusakado à la main. Il est venu pour venger Saki, sa précédente compagne.
Tandis que Sanae et Kazunari sont paralysés par la stupéfaction, Harumi s’inquiète pour eux et pour les autres élèves face à l’intrusion de sa nouvelle réalité dans son quotidien de lycéen. Fier de son nouveau fourreau humain, Sakura s’apprête à frapper une nouvelle fois Kusakado. Mais Mana s’interpose, un balai à la main, et invite Haru à se battre. Malgré le désaccord de Chris, qui préférerait qu’ils fuient, le lycéen semble prêt à en découdre, sous le regard toujours abasourdi de ses amis.
Chapitre 21
Sanae et Kazunari n’en croient pas leurs yeux lorsqu’ils voient Mana se transformer en katana et venir se placer dans la main de Harumi.
Tandis que les deux guerriers se toisent, Mana découvre l’identité du nouveau fourreau humain de Sakura. Il s’agit de Misuzu, déterminée à aider son compagnon à atteindre son objectif. Le sourire démoniaque qui se dessine sur son visage rend évident le fait qu’elle ne changera pas d’avis et se battra jusqu’au bout pour lui. Illustration d’une osmose toujours plus forte avec Mana, Harumi réussit également à voir Misuzu.
Alors qu’ils sont encore tous les deux choqués par la transformation de leur amie, Sakura et son katana reprennent les hostilités avec un coup que Harumi pare difficilement. Cependant, le membre des Sept fourreaux n’a que faire de l’adolescent et cherche uniquement à atteindre Chris.
Peinant à contenir la lame gigantesque de son adversaire, Harumi presse Kazunari de fuir en emmenant Chris et Sanae. Cependant, en se rapprochant de l’objet de la vengeance de Sakura, Mitake s’expose également au danger. Il échappe de justesse à un premier coup, contré par Harumi. En assistant à ce combat, Kazunari comprend pourquoi Harumi voulait tant apprendre les techniques de l’ancienne école du kendo.
Incapable de se décider à attaquer Misuzu et Sakura, Harumi se contente de parer comme il le peut les attaques de son adversaire et ce, malgré les directives de Mana. Hélas, ses tergiversations ont un prix. Quand une nouvelle attaque de Sakura menace directement Sanae, accroupie au chevet de Chris, Kazunari se fait couper le bras en cherchant à protéger son amie.
L’événement provoque une hésitation chez Misuzu, qui se rappelle son amitié avec le jeune homme. Il déclenche surtout la rage de Harumi et fait disparaître ses doutes. Mana et lui prennent le dessus lors d’un dernier assaut au cours duquel ils tranchent Sakura en deux et brisent son sabre.
À suivre…
